Quelle est la genèse de ce travail ?
De tous les genres de la peinture, la nature morte est le seul dont l’image peut offrir autant d’interprétations. Parce qu’elle est composée d’objets, porteurs de sens symboliques, elle est le vecteur idéal du message. Des codes sont à l’œuvre. Alors qu’ils étaient parfaitement compréhensibles aux spectateurs de l’époque, familiers des symboles religieux ou moraux en usage, ce langage a cessé de nous être accessible.
Contrairement au titre que nous avons choisi Natures mortes mortes, nous serions tentés de vous dire que nos natures sont en réalité non pas 2 mais 3 fois mortes. Natures mortes-mortes-mortes : par leur objet, inanimé et par leur sens indéchiffrable et souvent oublié mais encore par leur devenir improbable. En effet, nous nous questionnons sur le futur de la vie marine mise en péril par nos rejets domestiques de nature minérale et bactériologique, les rejets de pétrole et de plastique. C’est ainsi que nous en sommes arrivés à vous proposer de partager cette réflexion.