1 – À demain, Anthropologie d’une forêt.
Travail de réflexion, photographies, dessins, sculptures et livre sur le thème de la forêt s’inspirant de la démarche de l’anthropologue et historien Jean Malaurie, c’est à dire, travail sur l’infiniment petit, sur l’imaginaire, sur nos constructions mentales et perceptions de cet environnement. De tout temps les arbres engendrent le mystère. Ils sont considérés comme les axes du monde, une relation fragile entre l’homme et l’univers. Leur souche s’enfonce dans la terre et leurs plus hautes branches caressent les nuages. La forêt porte nos profondes racines historiques et nos branches oniriques et protectrices.
See you tomorrow, Anthropology of a forest.
A work of reflection, photographs, drawings, sculptures and a book on the theme of the forest, inspired by the approach of anthropologist and historian Jean Malaurie, working on the infinitely small, on the imaginary, on our mental constructs and perceptions of this environment. Trees have always engendered mystery. They are seen as the axes of the world, a fragile relationship between man and the universe. Their stumps sink into the earth and their highest branches caress the clouds. The forest carries our deep historical roots and our dreamlike, protective branches.
2- Fool on the hill
Quelle est la genèse de ce travail ?
Dans la chanson des Beatles, un homme se tient au sommet d’une colline pour regarder avec sagesse et recul la folie de ses semblables. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de placer nos modèles sur une «colline d’objets ». La référence à une autre colline emblématique, au fil de nos réflexions, nous a paru une évidence. C’est ainsi que la symbolique de la crucifixion s’est imposée à nous. Notre époque a façonné un homme accumulateur, un être consommateur d’objets qui pratique de nouvelles croyances accompagnées de rituels. L’homme finit crucifié, victime consentante d’un rapport de subordination, de vénération à des choses qui illusoirement le flattent ou le réconfortent. En apesanteur, entre contentement et soumission, l’homme subit le monde auquel il adhère. Nous vous présentons ici une partie de la série, réflexion autour de l’accumulation d’objets de consommation « courante » et pourtant ni nécessaire à la vie, ni à l’épanouissement de l’être. Il nous est apparu essentiel de garder espoir que l’humain de demain trouvera en lui la lucidité pour atteindre une sagesse au-delà du matériel.
How did this work come about?
In the Beatles song, a man stands at the top of a hill, looking back with wisdom at the madness of his fellow man. That’s how we came up with the idea of placing our models on a «hill of objects». The reference to another emblematic hill, in the course of our reflections, seemed obvious. That’s how the symbolism of the crucifixion came about. Our era has created a man who is an accumulator, a consumer of objects who practices new beliefs and rituals. Man ends up crucified, the willing victim of a relationship of subordination, of veneration for things that illusorily flatter or comfort him. Weightless, between consent and submission, man suffers the world to which he adheres. Here we present part of the series, a reflection on the accumulation of «everyday» consumer objects that are neither necessary to life nor to human fulfillment. It seems essential to us to remain hopeful that tomorrow’s human being will find within himself the lucidity to attain a wisdom beyond the material.
3-Adios buy-buy
Une époque est révolue et nous refusons de le voir, de l’entendre, même de le penser. Adieu saisons où tout est permis, où l’on continue à faire comme si tout allait durer à l’identique, à acheter, à consommer, à profiter ! Tout va rester comme avant, il suffit de le vouloir. » Nous avons imaginé ces personnages dans le déni de la disparition de leur monde. Ils sont là, ils s’accrochent, entretiennent le paradoxe jusqu’à l’absurde. Qu’importe si on entend la même chose BYE BYE ou BUY BUY, continuons encore un peu. C’est ainsi qu’une partie de notre série vous est ici présentée. La construction de chaque proposition, comme une histoire, offre à la réflexion de s’installer. Laissons à l’esprit critique le pouvoir de prendre le dessus et à l’ironie, d’induire un changement de pratiques, de posture.
An era is over, and we refuse to see it, to hear it, even to think it. Goodbye to seasons when everything is permitted, when we continue to act as if everything will remain the same, to buy, to consume, to enjoy! Everything will stay as it was, all you have to do is want it to.» We imagined these characters in denial about the disappearance of their world. They’re there, clinging on, maintaining the paradox to the point of absurdity. Whether we can hear the same sound BYE BYE or BUY BUY, let’s keep going a little longer. This is how part of our series is presented here. The construction of each proposition, like a story, offers food for thought. Let’s allow the critical spirit to take over, and irony to induce a change in practices and postures.
4-Un peu d’eau dans le pédiluve
Qu’est ce qui caractérise aujourd’hui l’information ? Une analyse souvent focalisée, partiale des problématiques au nom de l’efficacité et de l’audience. Pouvons-nous un instant réfléchir à une vision holistique de ce qui se cache devant nos yeux ? Le monde est en expansion et la loupe n’est pas le bon outil pour en comprendre l’évolution globale. Le problème de l’eau est caractéristique de ce que nous voulons illustrer : mars 2023, sècheresse en vue, haro sur les piscines. Et pourtant ! Ces lieux non connectés, de soin et de bien-être, de convivialité, de partage, ne sont pas seulement réservés à une classe sociale favorisée. Et surtout ne sont pas la cause principale du tarissement de l’eau sur la terre ! Les plus gros consommateurs restent l’agroalimentaire et l’industrie, dont l’industrie textile, mais pour eux le silence est bien gardé sur des usages qui remettraient trop en question nos modes de vie. Loin de la petite focale, cette série laisse la réflexion, qui mêle l’onirique à l’esthétique des piscines en replaçant la problématique de l’eau dans un contexte plus global.
A little water in the foot bath
What characterizes news today? An often focused, one-sided analysis of issues in the name of efficiency and ratings. Can we think for a moment about a holistic vision of what lies before our eyes? The world is expanding, and a magnifying glass is not the right tool for understanding its global evolution. The problem of water is typical of what we want to illustrate: March 2023, drought in sight, the hue and cry about swimming pools. And yet! These unconnected places of care and well-being, of conviviality and sharing, are not only reserved for a privileged social class. And above all… they are not the main cause of water depletion on earth! The biggest consumers are still the agri-food and industrial sectors, including the textile industry, but they keep a tight lid on uses that would call our lifestyles into question. Away from the small focus, this series gives food for thought, blending the dreamlike with the aesthetics of swimming pools by placing the issue of water in a more global context.
5 – Saisons blanches
Le réchauffement démesuré, sans égal dans l’histoire de la Terre n’est plus une dystopie mais une réalité… et si c’était l’inverse qui se produisait, que ferions-nous ? Nous avons imaginé que d’ici quelques générations les humains devraient subir une période de glaciation. Notre héros, Solow, lutte dans un monde gelé et son histoire prend naissance dans nos questionnements. Photographies et peintures de cette exposition en sont les supports.
White seasons
The disproportionate climate warming unparalleled in the history of the Earth is no longer a dystopia but a reality… and if the opposite were true, what would we do? We imagined that within a few generations, humans would have to endure a period of ice age. Our hero, Solow, struggles in a frozen world, and his story was born from our questions. The photographs and paintings in this book are the support for this exhibition.
Nicolas Mettra
8 rue de la Liberté 13200 Arles
anne@arlesgallery.com
www.arlesgallery.com
+33 6 59 35 57 51
+33 6 38 43 00 44
Principales distinctions et expositions marquantes :
2023 : exposition « Un peu de ciel dans le pédiluve », série dont l’une des photos, intitulée 17- Cardinal points, a été lauréate du Chromatic Awards avec la mention « Honorable mention in people Professional category ».
2022 : exposition « Hors saison », série dont l’une des photos Lines-Orange flavoured dring a été lauréate du Chromatic Awards avec la mention « Honorable mention in architecture Professional category ».
2021 : la photo Voile de fragile lumière est exposée durant deux mois à l’Arsenal de Venise. 2020 : la photo Voile de fragile lumière est à nouveau primée par le 14th Arte Laguna Prize. Également lauréats avec la photo Life as a long cruise du Chromatic Awards avec la mention « Honorable mention in conceptuel Professional category ».
2018 : exposition « Oublier-Revoir Syracuse », série de 5 photographies lauréate en 2019 du concours photo 5th Fine Art Photography Awards : – Voile de fragile lumière – Oiseau fait de dix doigts croisés – Souvenir des nuits en terrasse – La lumière pose – Est-ce une saison ?
Publications :
Chambre noire – Pages blanches (2014)
Ces petits bouts de nous (février 2018)
Inconnues (juillet 2018)
Regardons sous la peau de l’O (nouvelle version septembre 2018)
Oublier Syracuse (décembre 2018)
Life is blue (mai 2020)
Radiographie de l’incertitude – Suzie Crawler (juin 2020)
Revoir Syracuse (nouvelle version décembre 2020)
Une île – recueil de nouvelles (juin 2021)
Morsure dans le décor (mars 2022)
Hors saison (juin 2022)
Green (juillet 2022)
À demain anthropologie d’une forêt (mars 2023)
Saisons blanches (mai 2023)
Collection jeunesse “Mon petit livre dans la poche” :
Le livre du lundi (décembre 2018)
Le livre du mardi (décembre 2018 épuisé)
Le livre du mercredi (décembre 2018)
Le livre du jeudi (nouvelle version octobre 2020)
Le livre du vendredi (octobre 2020)
Le livre du samedi (mai 2021)
Le livre du dimanche (décembre 2022)
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