Est-ce raisonnable d’explorer l’espace clos d’un golf à l’heure où le réchauffement climatique va rendre l’eau aussi précieuse qu’un diamant ? Peut-être, car il existe une eau mal connue, née du métabolisme des arbres, que l’on appelle l’eau verte, celle qui est absorbée par les végétaux, issue des précipitations mais aussi de l’humidité du sol et de l’évaporation. Les arbres distillent en fin de journée l’humidité recueillie grâce aux frondaisons d’une forêt diversifiée. Les greens éco-responsables sont balisés par un ensauvagement varié d’arbres adaptés à la production de cette «eau verte» dont le rôle particulier assure la survie des organismes vivants, sécurise les puits de carbone terrestres et régule la circulation atmosphérique.
Nous vivons un équilibre fragile et ténu. Comme tant d’autres activités et loisirs, si la pratique du golf devait un jour disparaître du fait de la pénurie d’eau, en quelques années, la forêt reprendrait l’espace laissé vide.
Une préservation pour la survie des espèces botaniques bien plus efficiente que celle des parcs et jardins des villes.